Le président russe, Vladimir Poutine, a assuré, mardi, que son pays n’a pas l’intention de rendre la péninsule de Crimée à l’Ukraine.
C’est ce qui ressort d’une interview de Poutine avec la chaîne autrichienne « ORF », au début de sa visite à Vienne, mardi.
La durée de la visite de Poutine n’a pas été annoncée.
En réponse à une question du journaliste de ORF, Armin Wolf, sur les conditions dans lesquelles la Russie compterait rendre la Crimée à l’Ukraine, Poutine a assuré qu’il « n’y a pas de conditions ».
Il a souligné que « la Crimée n’a pas obtenu son indépendance grâce à l’intervention des forces russes, mais, à travers la volonté du peuple exprimée lors du référendum ».
Armin Wolf, le journaliste qui a interviewé Poutine, a assuré que ce dernier « est un interviewé intelligent et difficile ».
Wolf a ajouté que « Poutine ne dit jamais ce qu’il n’a pas envie de dire » et qu’il déteste qu’on l’interrompe.
Le journaliste a également précisé avoir remarqué une certaine ruse chez Poutine, dont les réponses sont très rigoureuses.
Au cours de sa visite en Autriche, Poutine envisage de se réunir avec le président autrichien, Alexander Van der Bellen, et le Chancelier Sebastian Kurz.
Il s’agit de la deuxième visite à l’étranger de Poutine, depuis sa réélection en mars dernier.
En mars 2014, la Russie a annexé à ses territoires la Crimée, située en Mer Noire, à la suite d’un référendum illégal boycotté par les Tatars de Crimée.
Depuis l’annexion de la Crimée, la minorité des Tatars se plaint de l’oppression qu’elle subit, dont les arrestations et les détentions arbitraires.
Le Parlement européen avait précédemment appelé la Russie à mettre fin à l’injustice exercée contre les Tatars dans la péninsule de Crimée.