La chancelière allemande Angela Merkel a indiqué mercredi qu’elle s’attendait à des discussions difficiles lors du sommet du G7 (Groupe des sept) qui doit avoir lieu au Canada plus tard cette semaine.
Interrogée par des députés du Parlement allemand, Mme Merkel a souligné qu’elle s’efforcerait néanmoins de « discuter avec le président des États-Unis, Donald trump, des problèmes que nous avons actuellement en général, et en particulier du dossier iranien et de la question des tarifs douaniers ».
Elle a dit ne pas être certaine qu’une déclaration finale du sommet du G7 serait possible.
« Il s’avère que nous avons déjà un problème grave ici avec les accords multilatéraux », a affirmé Mme Merkel à propos de l’initiative des États-Unis d’imposer des tarifs douaniers punitifs sur ses importations de produits d’aluminium et d’acier, ajoutant qu’il était important pour les Européens d’agir de manière coordonnée et de défendre le commerce libre et équitable en s’opposant au protectionnisme.
La chancelière allemande a également critiqué l’abandon par les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat.
Les ministres d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni ont écrit au secrétaire d’État américain Mike Pompeo et au secrétaire du Trésor américain Steven Mnuchin, les appelant à protéger les entreprises européennes implantées en Iran contre les nouvelles sanctions adoptées par Washington.
Mme Merkel a également observé qu’il n’y avait actuellement aucune possibilité pour la Russie de revenir au sein du G8 (Groupe des huit), soulignant cependant qu’elle soutenait les discussions avec la Russie et que le dialogue était toujours important.
Le sommet de deux jours du G7 doit débuter vendredi à Charlevoix dans la province canadienne du Québec.