Avec son tweet torpillant les deux jours de négociation du G7, le président américain ne veut pas montrer de signe de faiblesse avant la rencontre historique prévue mardi avec Kim Jong Un.
C’est dans son avion de style soviétique que Kim Jong Un est arrivé dimanche après-midi à Singapour. Quelques heures plus tard, c’est Donald Trump qui est arrivé à bord d’Air Force One en provenance du Canada, pour rencontrer le 12 juin le dirigeant nord-coréen.
Alors qu’il venait d’assister au sommet du G7, le président américain a résumé, dans un style qui lui est propre, ce qu’il venait faire à Singapour. « C’est une mission pour la paix. Et dans mon cœur, il y a aura les espoirs de millions de gens à travers le monde », a résumé Donald Trump. « Il faut tenir la dénucléarisation, il faut tenir. C’est un truc super, on verra bien ce qu’il se passe », a-t-il poursuivi.
Le G7, torpillé en un tweet. Donald Trump est à Singapour pour faire la paix avec un ennemi après s’être fâché très fort avec ses amis au G7, l’Europe et le Canada. Les États-Unis devaient signer le communiqué final mais le président américain l’a torpillé d’un tweet de colère, depuis son avion, avec une violente charge contre le Premier ministre canadien Justin Trudeau qualifié de « faible » et de malhonnête » et la menace de taxer les importations automobiles.
Si loin, si proches. Saborder ainsi deux jours de négociations avec un sommet aussi complique est-il vraiment un bon signe ? Justement, a rétorqué un conseiller de la Maison-Blanche, le tweet de Donald Trump est une manière pour lui de ne pas montrer de faiblesse avec la rencontre historique prévue mardi. Les deux dirigeants qui s’insultaient il y encore quelques mois en se menaçant de guerres nucléaires vont passer la nuit dans leurs hôtels, à quelques minutes de distance à pied. Ils n’ont jamais été aussi proches, du moins géographiquement.