L’ancien chef de l’Etat français François Hollande a accusé dimanche le président américain de chercher à déstabiliser le G7 et l’Union européenne.
Donald Trump a retiré samedi sa signature du communiqué final difficilement négocié au sommet du G7 et laissé entendre que les Etats-Unis pourraient imposer des droits de douane sur les voitures importées.
« Il ne respecte rien (…), ni les formes, ni les accords, pas davantage sa parole. Il met gravement en cause ce qui était une institution, le G7 », a dit François Hollande à France 3.
« C’est un affaiblissement considérable pour les sociétés démocratiques (…) et c’est un affaiblissement qui a des conséquences économiques parce que le protectionnisme de Trump aura également des effets », a-t-il ajouté.
Pour le prédécesseur d’Emmanuel Macron, qui fut son conseiller, la « guerre commerciale » est là. Il en veut pour preuve la volonté affichée de Donald Trump de taxer les voitures importées d’Europe par les Etats-Unis, après avoir décidé de taxer les importations d’acier.
« On voit bien qu’il va y avoir un déchaînement de sanctions, de réponses et donc de barrières tarifaires, douanières peut-être. Donc on voit bien que la croissance mondiale peut être affectée », a-t-il poursuivi.
Pour François Hollande, la réponse réside dans l’unité des Européens, qui doit absolument perdurer.
« Mais je sais aussi que Donald Trump est en train de déstabiliser l’Europe (…) Sur la question européenne comme sur la question de l’Otan et des alliances, il est prêt à utiliser certains chefs de gouvernement européen pour créer la division », a-t-il ajouté, citant la Pologne « ou même l’Autriche. »
« Il est extrêmement grave, par exemple, que Donald Trump ait proposé qu’au G7 revienne la Russie. Donc on voit bien que sa volonté est de détruire et pas de construire », a-t-il conclu.