Kim/Trump : avant le sommet officiel il y aura une rencontre préliminaire

C’est un sommet historique et inédit. Jamais un président des Etats-Unis en exercice n’a rencontré un dirigeant nord-coréen. Donald Trump est arrivé dimanche 10 juin au soir à Singapour, quelques heures après Kim Jong-un.

Les deux hommes forts doivent se rencontrer mardi lors d’un face-à-face historique dont l’issue s’annonce incertaine après des décennies de défiance et de tensions entre les deux pays. Quels sont les enjeux ? Que doit-on en attendre ? Tout ce qu’il faut savoir.

Ce sommet a pris forme un soir de mars à la Maison Blanche lorsqu’un émissaire sud-coréen a transmis une invitation de Kim Jong-un que Donald Trump a acceptée sur-le-champ, à la surprise générale. Il est le premier président américain en exercice à négocier en direct avec un héritier de la dynastie des Kim.

Si le milliardaire au style iconoclaste se targue d’être un négociateur hors du commun, nombre d’observateurs relèvent qu’il a été beaucoup moins exigeant que ses prédécesseurs avant de s’assoir à la même table que Kim Jong-un. « Les gens parlent d’un sommet historique (…) Mais il est important de garder à l’esprit que ce sommet était possible pour tout président américain qui aurait souhaité le faire et qu’aucun ne l’a souhaité, pour de bonnes raisons », souligne auprès de l’Agence France-Presse Christopher Hill, ancien négociateur américain sur le dossier.

Les deux hommes ont rendez-vous mardi à 9 heures locales (3 heures en France) au Capella, un palace parmi les plus luxueux de Singapour.

Pourquoi Singapour ? « Je suppose que ça montre que nous sommes amis avec eux et qu’ils pensent que nous pouvons faire du bon travail », a répondu modestement le premier ministre, Lee Hsien Loong, lorsqu’un journaliste lui a posé la question.

Diplomates américains et nord-coréens ont passé en revue plusieurs lieux envisageables pour le sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un. Mais aucun de ces sites ne rivalisait avec Singapour, même s’il y a eu des interrogations côté occidental sur la capacité de l’Iliouchine de Kim Jong-un à parcourir 4 700 kilomètres.

Singapour accueille très régulièrement les navires de la marine américaine, les deux armées s’entraînent ensemble, et cette relation a été renforcée sous la politique du pivot asiatique de Barack Obama. Singapour a aussi des relations approfondies avec la République populaire démocratique de Corée. Et la ville est habituée aux grands sommets.