Jeudi, l’Elysée a confirmé la tenue d’un déjeuner prévu à Paris vendredi avec le président du Conseil italien Giuseppe Conte, suite à un entretien téléphonique mercredi soir au cours duquel Emmanuel Macron « a souligné qu’il n’avait tenu aucun propos visant à offenser l’Italie et le peuple italien ».
La crise entre la France et l’Italie sur les migrants de l’Aquarius s’était aggravée mercredi après-midi, avec l’annulation d’un rendez-vous ministériel prévu à Paris, Rome exigeant des excuses de la France après des propos jugés « inadmissibles » et menaçant d’annuler la rencontre entre les dirigeants des deux pays vendredi.
Mercredi soir, par téléphone, ils « ont évoqué la situation du navire Aquarius et ont pu échanger sur leurs positions », estimant que « l’Italie et la France (devaient) approfondir leur coopération bilatérale et européenne pour mener une politique migratoire efficace avec les pays d’origine et de transit ». Ils « sont convenus, en vue du prochain Conseil européen fin juin, que de nouvelles initiatives étaient nécessaires et devaient être discutées ensemble », a précisé l’Elysée dans un communiqué.
Emmanuel Macron et Giuseppe Conte « ont confirmé l’engagement de la France et de l’Italie à organiser les secours dans le cadre des règles de protection humanitaire des personnes en danger », et le président français « a rappelé qu’il avait toujours défendu la nécessité d’une solidarité européenne accrue avec le peuple italien ».
« L’Italie et la France doivent approfondir leur coopération bilatérale et européenne pour mener une politique migratoire efficace avec les pays d’origine et de transit, par une meilleure gestion européenne commune des frontières et par un mécanisme européen de solidarité dans la prise en charge des réfugiés », poursuit le communiqué, également diffusé dans sa traduction italienne par la présidence du conseil italien.
Dans ce contexte, MM. Macron et Conte « sont convenus, en vue du prochain Conseil européen fin juin, que de nouvelles initiatives étaient nécessaires et devaient être discutées ensemble », et « pour évoquer ce sujet et les nombreux dossiers d’intérêt commun », ils « se rencontreront à Paris ce vendredi pour un déjeuner de travail suivi d’une conférence de presse ».