Le nouveau gouvernement égyptien, dirigé par le Premier ministre Mostafa Madbouli, a été investi jeudi, avec notamment les nouveaux ministres de la Défense et de l’Intérieur, a rapporté la télévision d’Etat égyptienne.
Le général Mohamed Zaki, qui commandait la Garde républicaine depuis août 2012, a remplacé au poste de ministre de la Défense Sedqi Sohbi, qui occupait ce poste depuis le début du premier mandat du président Abdel Fattah al-Sissi en 2014.
Mahmoud Tawfik, directeur du département de la Sécurité nationale depuis octobre 2017, a quant à lui été choisi pour le poste de ministre de l’Intérieur, en remplacement de Magdy Abdel-Ghaffar. M. Abdel-Ghaffar, un vétéran de la sécurité, avait été nommé ministre en 2015.
Ce remaniement majeur des portefeuilles liés à la sécurité intervient alors que l’Egypte est aux prises avec de nombreuses attaques terroristes, qui ont tué des centaines de civils et de membres des forces de sécurité à travers le pays.
Le nouveau cabinet, qui compte 33 membres, dont douze nouveaux ministres, est dirigé par le Premier ministre Mostafa Madbouli, qui occupe également le poste de ministre du Logement. Le nouveau cabinet comprend par ailleurs huit femmes.
Outre la Défense et l’Intérieur, le remaniement ministériel a touché les ministres des Finances, du Commerce et de l’Industrie, de la Santé, de l’Agriculture, de l’Environnement, des Communications, des Sports, de l’Aviation civile, du Développement local et des Entreprises publiques.
Mohamed Ma’it, vice-ministre des Finances au sein du cabinet sortant, a été promu au rang de ministres des Finances, remplaçant Amr el-Ghary. Celui-ci avait notamment supervisé les récentes mesures d’austérité et de réforme économiques, qui ont permis à l’Egypte d’obtenir un prêt de 12 milliards de dollars américains de la part du Fonds monétaire international (FMI).
Dans un communiqué de presse suivant la cérémonie d’investiture, M. Ma’it a déclaré qu’il poursuivrait les réformes économiques, avec pour objectif d’étendre le système de protection social, d’améliorer le niveau de vie et de créer davantage d’emplois pour lutter contre le chômage.
« Ces changements cruciaux montrent que le nouveau gouvernement aura une vision nouvelle. Je suis optimiste à son sujet », a déclaré à Xinhua après le remaniement Ahmed Helmi al-Chérif, un parlementaire égyptien.
Le dernier remaniement ministériel égyptien avait eu lieu en janvier. Il s’agissait d’un remaniement partiel, qui n’avait concerné que les ministres de la Culture, du Tourisme, du Développement local et des Entreprises publiques.