Six interpellations après la manifestation de militants antinucléaires opposés au projet de Bure

« Cette manifestation, c’est la preuve de notre détermination, de notre union aussi », a affirmé devant la presse Jean-Marc Fleury, président de l’association des élus opposés à l’enfouissement des déchets radioactifs.

Des débordements en marge d’un rassemblement qui se voulait festif. Plus d’un millier de personnes ont manifesté, samedi 16 juin, à Bar-le-Duc, pour protester contre l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse). Six personnes ont été interpellées à la suite de l’événement, certaines « pour des faits de violence sur forces de l’ordre » ou encore de « port d’arme ». Du côté des forces de l’ordre, sept personnes ont été blessées.

Encadré par plusieurs tracteurs, le cortège de 1 000 personnes selon la préfecture, plus de 3 000 selon les organisateurs, s’est élancé en musique. Mais, peu de temps après le démarrage de la manifestation, environ 150 personnes vêtues de noir et cagoulées, selon la préfecture, sont apparues dans le cortège. Elles ont cassé les vitrines d’une société de BTP et d’une société d’expertise, et tagué des murs, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Il y a une façon de lutter qui est la leur. Ils sont cagoulés, ils cassent des vitrines ciblées, on ne peut pas maîtriser tout ça. Je ne suis pas dans l’approbation, je suis dans la compréhension », a réagi auprès de l’AFP Jean-Marc Fleury. Des CRS ont pris position devant d’autres vitrines placées sur le chemin du cortège et fermé les volets d’habitations, tandis que la manifestation poursuivait son avancée sans autre violence.

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a condamné « avec la plus grande fermeté » ces dégradations.