Grèce: arrestation d’un député néonazi accusé de trahison

La police grecque a arrêté aujourd’hui un député néonazi en cavale, Constantinos Barbarousis, poursuivi pour « trahison » après avoir appelé à une intervention de l’armée contre l’accord entre Athènes et Skopje pour le partage du nom de Macédoine.

Le parlementaire a été interpellé au domicile d’un ami où il se cachait, dans la grande banlieue d’Athènes. Il avait pris la fuite vendredi après l’émission d’un mandat d’arrêt le visant.

Intervenant lors d’un débat sur le compromis scellé entre Athènes et Skopje, il avait appelé de la tribune du Parlement l’armée à arrêter le chef de l’Etat, le premier ministre et le ministre de la Défense, et à « porter leurs têtes » à la frontière des deux pays. Il a dans la foulée été exclu de son groupe parlementaire, qui compte désormais 15 députés, eux mêmes coutumiers d’écarts leur valant régulièrement d’être exclus des séances.

L’ensemble de la direction d’Aube Dorée, une formation arrivée en troisième place aux élections de janvier 2015, est jugée depuis plus de deux ans pour « constitution de bande criminelle » à l’origine de violences politiques et xénophobes meurtrières. L’extrême droite grecque est vent débout contre l’accord signé dimanche par les gouvernements grec et macédonien sur les rives du lac frontalier de Prespes.

Des milliers d’opposants, dont côté grec plusieurs centaines d’ultras à l’origine d’incidents avec la police, ont manifesté des deux côtés de la frontière contre la tenue de cette cérémonie. Soldant une vieille querelle, le compromis scellé prévoit que l’actuelle ex-République yougoslave de Macédoine (ARYM) soit renommée Macédoine du Nord.