La Bourse de Paris s’enfonce dans le rouge, plombée par les tensions commerciales

La Bourse de Paris reculait nettement lundi à la mi-journée (-1,20%), lestée par un regain des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

A 13H30 (11H30 GMT) l’indice perdait 65,79 points à 5.436,09 points dans un volume d’échanges de 1,2 milliard d’euros. Vendredi, il avait fini en recul de 0,48% à 5.501,88 points.

Après avoir ouvert en légère baisse, la cote parisienne s’est progressivement enfoncée dans le rouge.

La Bourse de New York se préparait également à ouvrir en repli.

Le contrat à terme sur l’indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, perdait 0,74%. Celui de l’indice élargi S&P 500 reculait de 0,64%, tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique, lâchait 0,73%.

« La fin de la semaine dernière était un peu compliquée et la tendance s’est confirmée à l’ouverture ce lundi », a commenté auprès de l’AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

« Les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine pèsent sur le moral des investisseurs », a-t-il complété.

Les Etats-Unis et la Chine ont relancé leurs hostilités commerciales vendredi en annonçant chacun des droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars de leurs importations respectives, ruinant le « consensus » obtenu de haute lutte il y a moins d’un mois.

« Le ton monte entre les deux premières économies mondiales laissant craindre des effets de plus en plus notables sur la croissance », a estimé dans une note Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

En outre, les investisseurs devaient faire face à une forte baisse des cours du pétrole, à quelques jours d’une réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Les marchés s’attendent à ce que l’Opep annonce une augmentation des quotas de production, qui avaient été instaurés début 2017, dans le but de faire remonter les prix.

Par ailleurs, « des tensions politiques se font sentir en Allemagne, où Angela Merkel se retrouve en difficultés avec les sujets liés à la politique migratoire », a indiqué M. Tuéni.

L’aile droite de la coalition gouvernementale allemande compte fixer lundi un ultimatum à Angela Merkel pour obtenir la fermeture des frontières aux migrants qu’elle refuse.