Yémen: les Emirats exigent un retrait « sans condition » des rebelles de Hodeida

Les Emirats arabes unis, un pilier de la coalition anti-rebelles au Yémen, ont exigé lundi un retrait « sans condition » des Houthis de la ville portuaire de Hodeida, essentielle pour les importations alimentaires et l’arrivée de l’aide humanitaire.


L’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffith, s’est entretenu dimanche à Sanaa avec des responsables rebelles, dans le cadre d’une médiation visant à faire cesser les combats et éviter une nouvelle catastrophe humanitaire dans ce pays. Il doit informer lundi le Conseil de sécurité.

Sur la ligne de front, au sud de l’aéroport de Hodeida sept soldats progouvernementaux et 18 rebelles ont été tués dans les derniers échanges de tirs, ont indiqué lundi des sources militaires et médicales. Cela porte à 164 le bilan des pertes humaines des deux côtés, selon les mêmes sources.

« L’opération militaire (pour prendre) le port de Hodeida va se poursuivre à moins que les rebelles ne se retirent sans condition », a déclaré à la presse à Dubaï le ministre d’Etat émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash.

Il a ajouté que la coalition avait maintenu ouverte la route reliant Hodeida à Sanaa, capitale yéménite tenue par les rebelles, afin de permettre aux « milices Houthis de se retirer ».

Le diplomate émirati a affirmé que la pression militaire exercée sur Hodeida par la coalition était destinée à aider « l’émissaire de l’ONU dans sa tentative de la dernière chance pour convaincre les Houthis de se retirer sans condition ».

« Si cela ne réussit pas, nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs », a-t-il souligné.