Plus de 300 migrants de l’Aquarius, accueillis par l’Espagne dimanche, veulent demander l’asile en France, selon le gouvernement espagnol.
Une équipe de l’Ofpra, l’institution chargée de délivrer les statuts de réfugié en France, devrait se rendre prochainement à Valence, en Espagne.
Près de la moitié des 630 migrants secourus par l’Aquarius – et arrivés dimanche dans le port espagnol de Valence – veulent demander l’asile en France, a annoncé le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez.
Interrogé par l’AFP, le directeur général de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), Pascal Brice, a indiqué qu’une de ses équipes se rendrait prochainement à Valence.
« Dès lors que les autorités espagnoles nous auront fait connaître le nombre de personnes concernées, une équipe de l’Ofpra se rendra sur place pour mener les entretiens et s’assurer que les personnes relèvent bien du droit d’asile », ce qui devrait avoir lieu « dans la semaine », a-t-il indiqué.
Arrivés dimanche à Valence après avoir été refusés par l’Italie, les 630 migrants secourus dans la nuit du 9 au 10 juin au large de la Libye, vont se voir accorder « un permis d’entrée extraordinaire de 45 jours en Espagne pour raisons humanitaires », pendant que leur statut est examiné, a précisé lundi le gouvernement espagnol.
« Quasiment la moitié des migrants ont manifesté leur volonté de demander l’asile en France, pays ayant offert d’accueillir une partie des personnes voyageant sur le navire » Aquarius, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Le gouvernement espagnol avait annoncé samedi avoir accepté la proposition de la France d’accueillir une partie des rescapés de l’Aquarius. La France a en effet offert de recevoir sur son sol certains migrants, mais le porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux, a estimé qu’il était « impossible » d’en déterminer le nombre.