Au moins 17 chefs d’Etat et de gouvernement se réunissent dimanche 24 juin à Bruxelles, pour discuter des questions de migration en Europe.
Ce mini-sommet constitue une réponse aux querelles politiques qui opposent sur ces dossiers la chancelière allemande à ses alliés bavarois partisans d’une ligne plus dure. En déplacement au Moyen-Orient, Angela Merkel a préféré minimiser les attentes quant aux résultats de la rencontre de ce week-end à Bruxelles.
Attaquée par ses alliés bavarois sur ces dossiers, Angela Merkel a une semaine pour trouver des accords avec d’autres pays sur la reprise de migrants, aujourd’hui présents en Allemagne mais enregistrés là où ils sont arrivés en Europe. Faute de résultats, la CSU menace d’expulser ces migrants de façon unilatérale.
La pression pesant sur la chancelière est énorme. Elle est affaiblie en Allemagne et l’Europe est plus divisée que jamais sur le sujet des migrants. En visite au Liban, Angela Merkel a d’ailleurs préféré minimiser, par prudence, les résultats à attendre de la rencontre de dimanche. Il s’agit d’une « consultation » et d’une « réunion de travail à l’issue de laquelle il n’y aura pas de déclaration finale » a-t-elle rappelé. Il ne faut donc pas en attendre « de réponse globale à la question migratoire ».
Ce dimanche, il s’agit tout d’abord de parler de tous les problèmes migratoires, avec notamment des pays concernés au premier plan par ces questions. Il s’agit donc d’un premier échange, pas plus. En attendant, au Liban, Angela Merkel a voulu montrer qu’elle ne vacillait pas. Elle a rencontré des réfugiés et plaidé pour une solution multilatérale. Une sorte de bras d’honneur à ses détracteurs.