Jérusalem-Est «occupée»: le prince William exaspère Israël

À la veille de sa visite historique en Israël et dans les Territoires palestiniens, le prince William a mis en colère les autorités israéliennes, en qualifiant Jérusalem-Est de territoire palestinien occupé.

Le prince William sera le premier membre de la famille royale britannique à se rendre en visite officielle en Israël et dans les Territoires palestiniens. Dans une déclaration détaillant son prochain voyage au Moyen-Orient, il a mentionné Jérusalem-Est comme un territoire palestinien occupé, ce qui a provoqué une vive réaction du ministre israélien des Affaires de Jérusalem, Zeev Elkin:

«Il est regrettable que le Royaume-Uni ait choisi de politiser la visite royale. Jérusalem unifiée est la capitale d’Israël depuis plus de 3.000 ans», a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. «Et aucune distorsion dans le communiqué de presse (britannique, ndlr) délivré ne changera cette réalité».

Le prince William entreprendra le 25 juin une visite en Israël. Pendant ce voyage, qui comprend également des arrêts en Jordanie et en Judée-Samarie, le Duc de Cambridge visitera des sites historiques à Jérusalem et Tel Aviv, et rencontrera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le Président Reuven Rivlin.

Le palais de Kensington a publié un communiqué précisant que le prince rencontrerait également le Président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, ainsi que des communautés de réfugiés, ce qui lui permettrait de profiter de la compagnie des jeunes palestiniens et de «célébrer la culture, la musique et la nourriture palestiniennes».

La visite du prince britannique intervient sur fond de recrudescence des tensions à la frontière entre Israël et la bande de Gaza depuis les manifestations de la dénommée Marche du retour qui ont débuté le 30 mars. Plus de 130 Palestiniens ont trouvé la mort dans la confrontation avec les militaires israéliens, alors que près de 4.000 manifestants ont été blessés. En réaction, l’Assemblée générale de l’Onu a adopté une résolution condamnant l’usage excessif de la force par l’État hébreu contre les civils.