Plus de 500 enfants de migrants ont été réunis avec leur famille aux Etats-Unis mais 2.000 autres restaient dimanche toujours séparés de leurs proches, le flou régnant sur le calendrier et les modalités d’éventuelles retrouvailles malgré la polémique autour de la politique de Donald Trump.
Après sa spectaculaire volte-face de cette semaine censée mettre fin à la séparation des familles, le président américain a lui une nouvelle fois appelé dimanche à encore plus de fermeté sur l’immigration, allant jusqu’à suggérer que les sans-papiers puissent être expulsés sans passer par la case justice.
« Nous ne pouvons pas autoriser ces personnes à envahir notre pays », a-t-il tonné sur Twitter. « Quand quelqu’un entre, nous devons immédiatement, sans juges ou décisions judiciaires, les renvoyer d’où ils viennent », a poursuivi Donald Trump.
Son administration a publié samedi les premiers chiffres officiels depuis que le président républicain a, dans un rétropédalage soudain, mis fin mercredi, par décret, à la séparation systématique des enfants de leurs parents arrêtés pour avoir franchi illégalement la frontière depuis le Mexique.
La police aux frontières « a réuni 522 enfants étrangers non-accompagnés dans leur détention qui avaient été séparés des adultes dans le cadre de la politique de tolérance zéro », a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué. « Le gouvernement des Etats-Unis sait où se trouvent tous les enfants dans ses centres de rétention et travaille pour les réunir avec leur famille », a-t-il assuré, après plusieurs jours de confusion.
Cette politique de « tolérance zéro » face à l’immigration illégale avait abouti à la séparation de nombreux enfants de leurs parents, provoquant un tollé aux Etats-Unis, jusque dans les rangs républicains, mais aussi au niveau international avec de vives critiques de l’ONU.
L’une des principales interrogations restait dimanche de savoir combien de temps il faudrait pour réunir toutes les familles séparées.