Les entreprises exportatrices françaises ont été confrontées à un manque à gagner de près de quatre milliards d’euros depuis 2016 en raison du vote en faveur du Brexit,selon une estimation rendue publique mercredi par l’assureur-crédit Euler Hermes.
« Avant qu’on évoque le Brexit, le Royaume-Uni faisait régulièrement partie du top 5 des destinations à potentiel pour la France, ce qui n’est désormais plus le cas », souligne Ana Boata, économiste en charge de l’Europe chez Euler Hermes, citée dans un communiqué.
Dans un contexte de fort ralentissement des importations britanniques, sur fond de fléchissement de la demande intérieure au Royaume-Uni, les entreprises françaises ont connu plus de difficultés à trouver de nouveaux débouchés, souligne Euler Hermes.
« Nous estimons que le vote pro-Brexit a engendré un manque à gagner pour les entreprises françaises de près de quatre milliards d’euros depuis 2016 », souligne l’assureur crédit.
Selon les données présentées par Ana Boata, les secteurs ayant été le plus pénalisés, du fait de leur exposition au marché britannique, sont l’automobile (avec un manque à gagner de 1,2 milliards d’euros), les outils et équipements (-0,8 milliard d’euros), l’agroalimentaire (-0,8 milliard d’euros) ou encore la pharmacie (-0,6 milliards d’euros).