Plus d’une cinquantaine de personnes ont manifesté mercredi en fin d’après-midi, sur le rond-point Schuman, devant les institutions européennes à Bruxelles, pour défendre la cause yéménite.
Les manifestants ont arboré sur des pancartes de nombreuses photos des victimes de la guerre. Ils avaient déployé une grande banderole qui portait le message « Genocide in Yemen. The Shocking silence of Europe ». Cette dernière faisait référence à la Coupe du Monde de football pour signaler que d’autres événements d’importance se jouent actuellement dans le monde. « C’est une tragédie », déplore Khalid Tamy, président de l’ONG Justice sans Frontières, à l’initiative du rassemblement.
« Il y a le cholera, la famine et surtout l’offensive qui continue sur Hodeida, la ville portuaire qui voit transiter 80 % de l’aide humanitaire. Elle est entre les mains des Houthis et la coalition saoudienne n’arrête pas de bombarder la ville, faisant grandir sans cesse le nombre de victimes. Les 600.000 personnes qui vivent dans cette ville sont encerclées. Notre action fait écho à la conférence de Paris, qui est co-présidée par l’Arabie Saoudite, ce qui est aberrant. » Il reproche à la France de faire le jeu de l’Arabie Saoudite avec la conférence humanitaire qui est organisée ce mercredi.
Des discours ont été prononcés. Ils ont appelé l’Union européenne et ses Etats membres à briser le silence et à user de pressions pour mettre fin à l’embargo imposé par l’Arabie Saoudite.
Les manifestants plaident en faveur du départ de toutes les forces étrangères et d’une implication positive, par exemple en arrêtant le commerce d’armes avec l’Arabie Saoudite. Sur ce dernier point, ils ont entre autres cité la Wallonie. Ils appellent à mettre fin au soutien politique et à la protection apportés par les pays occidentaux à la coalition qui mène l’agression contre les rebelles Houthis.