La démission mercredi du juge Anthony Kennedy, 81 ans, un conservateur modéré nommé il y a trente ans par Ronald Reagan, offre au président l’occasion d’ancrer solidement la Cour à droite.
Le juge Anthony Kennedy, 81 ans, a annoncé mercredi sa démission de la Cour suprême, effective au 31 juillet prochain. «Ce fut le plus grand des honneurs de servir notre nation dans le système judiciaire fédéral pendant 43 ans, dont 30 à la Cour suprême», a-t-il écrit dans une lettre à Donald Trump.
Il s’est également rendu mercredi à la Maison-Blanche, où il s’est entretenu pendant une demi-heure avec le président. Celui-ci a sollicité ses recommandations pour le choix de son successeur, mais il n’a pas dit ce que lui avait répondu Kennedy. Le processus de remplacement «va commencer immédiatement», a déclaré le 45e président, qui aura ainsi le rare privilège de nommer deux juges suprêmes durant son premier mandat, après Neil Gorsuch en avril 2017.
«Ce sera quelqu’un de la liste» de 25 noms présélectionnés qu’avait publiée la Maison-Blanche en novembre 2017, a précisé Trump. Une liste établie avec le concours actif de la Federalist Society et de son vice-président exécutif, Leonard Leo, dont la vocation affichée est de «contrer l’idéologie libérale» dans la justice. Tous ceux qui y figurent «ont démontré leur engagement en faveur de l’originalisme et du textualisme», a souligné le conseiller juridique du président, Don McGahn, c’est-à-dire une interprétation littérale de la Constitution.