Angela Merkel, a reconnu, l’existence de tensions dans les relations avec les Etats-Unis, ayant appelé les Européens à investir davantage financièrement dans l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.
C’est ce qui ressort d’une déclaration du gouvernement lue par Merkel, jeudi, devant le Parlement allemand, avant de se rendre à Bruxelles pour assister au Sommet européen qui se tient de jeudi à vendredi.
« La politique américaine (adoptée actuellement par l’Administration américaine) a tendu les relations entre les Etats-Unis et leurs partenaires occidentaux », a-t-elle déclaré.
« Les relations américano-européennes sont actuellement tendues, mais restent primordiales pour parvenir à la paix commune », a-t-elle poursuivi.
En parlant de l’avenir de l’OTAN, Merkel a déclaré : « Les Européens doivent investir davantage financièrement dans l’OTAN et dans la défense, parce qu’il est question de protéger son avenir « .
« Il faut œuvrer à renforcer les capacités de l’OTAN, et ancrer sa coopération avec l’Union européenne », a-t-elle renchéri.
Merkel a par ailleurs noté qu’il est important que l’OTAN soit prête à engager un dialogue avec la Russie.
Quant à la question de l’immigration et de l’asile, Merkel a souligné que « le Sommet européen qui commence jeudi ne reconnaîtra pas de solution européenne commune à cet égard ».
« Nous avons besoin de plus de négociations sur deux des sept points qui composent cette solution », a-t-elle ajouté.
« Ces deux points concernent l’application de bases communes de l’asile dans tous les pays européens, et la répartition des réfugiés sur les pays de l’Union », a-t-elle poursuivi, sans plus de détails.
Cependant, elle a mentionné que le besoin de plus de négociations « ne veut absolument pas dire que nous ne parviendrons pas à une solution commune au problème de l’asile dans l’avenir proche ».
« L’asile et l’immigration sont désormais une question cruciale pour l’Union européenne, et toute solution relative à cela doit être multilatérale », a-t-elle rajouté.
Merkel a indiqué que l’Union européenne pourrait réduire le nombre des réfugiés et des migrants à travers « la surveillance des frontières extérieures, la lutte contre les passeurs et la coopération avec les pays africains exportateurs de réfugiés et de migrants.