Israël aide des déplacés syriens

Israël a fait parvenir des aides à des civils réfugiés dans la partie syrienne du plateau du Golan après avoir fui les combats dans le sud de la Syrie voisine, a annoncé vendredi l’armée israélienne.

Dans la nuit, des tonnes de produits alimentaires, notamment pour nourrissons, des habits ainsi que des médicaments ont été envoyés à ces déplacés installés dans un campement informel, a indiqué le communiqué sans préciser comment ce matériel avait été transféré en territoire syrien. Israël occupe depuis 1967 une partie du plateau du Golan situé à la frontière entre les deux pays, qui sont toujours techniquement en état de guerre.

Les civils syriens ont fui une offensive du régime syrien et de ses alliés déclenchée il y a dix jours pour reprendre les zones rebelles dans la province de Deraa, dans le sud de la Syrie en guerre. La province de Deraa est située près du Golan et à la frontière avec Jordanie et selon l’ONU des dizaines de milliers de civils fuyant les combats ont été déplacés. Certains d’entre eux ont installé des camps de fortune dans la partie syrienne du Golan.

« Des dizaines de milliers de civils syriens fuyant les hostilités vivent dans des conditions misérables dans des camps proches de la frontière avec Israël. (…) Nous avons offert une aide humanitaire à ces camps installés dans le Golan syrien, tout en poursuivant notre politique de non-intervention dans le conflit syrien », a affirmé l’armée israélienne. Tout en veillant à ne pas être aspiré dans le conflit, Israël a frappé à plusieurs reprises le territoire syrien, notamment contre des convois d’armes destinées, selon lui, au Hezbollah libanais, allié du régime syrien et ennemi de l’Etat hébreu.

Depuis 2013, plus de 10.000 civils syriens ont été traités dans des hôpitaux israéliens, selon l’armée. Dans son communiqué, l’armée a dit suivre « de près les développements dans le sud de la Syrie et être préparée à différents scénarios. (…) Nous ne permettrons pas aux Syriens d’entrer en Israël et nous continuerons de préserver nos intérêts sécuritaires ».