Le gouvernement Trudeau s’engage à offrir aux sociétés des secteurs de l’acier et de l’aluminium un appui financier de deux milliards de dollars, ce qui inclut des mesures visant directement les travailleurs dont les entreprises pourraient être touchées par les tarifs américains.
La La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland
Le plan d’Ottawa annoncé vendredi met à contribution la Banque de développement du Canada, qui pourrait offrir 800 millions sur deux ans en financement commercial pour l’investissement et l’exportation. Il mise aussi sur Exportation et développement Canada (EDC), dont l’aide attendue sous forme de financement et d’assurances atteindrait 900 millions sur la même période.
Le gouvernement entend aussi prolonger la durée maximale des accords de travail partagé afin de la faire passer de 38 à 76 semaines. Cette mesure représente une dépense de 25 millions sur quatre ans. Par ailleurs, la formation des travailleurs recevra une injection de 50 millions sur deux ans.
La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a répété que « l’imposition par les États-Unis de droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens constitue une mesure protectionniste et illégale aux termes des règles de l’OMC et de l’ALENA » et que le Canada n’a pas d’autre choix que de répondre « avec fermeté ».
Washington avait l’intention d’exempter le Canada, le Mexique, et l’Union européenne de ses tarifs contre l’acier et l’aluminium, qui visent la Chine, mais a changé d’idée le mois dernier. Ottawa a rapidement réagi en annonçant des mesures de représailles sur des produits totalisant 16,6 milliards, dont l’acier et l’aluminium, mais aussi le chocolat, le ketchup, les whiskies, la pizza et le café. La liste définitive a été publiée vendredi matin.