Le ministre grec de la Défense Panos Kammenos, allié stratégique du parti Syriza au sein de la coalition de gouvernement, a déclaré aujourd’hui qu’il s’opposerait à l’accord passé sur le nom de la Macédoine.
Athènes et Skopje ont signé le mois dernier un accord visant à rebaptiser l’ex-république yougoslave « République de Macédoine du Nord », afin d’en finir avec un contentieux diplomatique qui empêchait la Macédoine d’entrer dans l’Union européenne et dans l’Otan, du fait du veto grec.
« A mes yeux c’est un mauvais accord, et je m’efforcerai de lui barrer la route », a-t-il dit. La coalition dirigée par le Premier ministre Alexis Tsipras (Syriza, gauche anti-austérité) n’a jamais été aussi fragilisée au parlement depuis son accession au pouvoir en 2015. Deux députés des Grecs indépendants ont rompu les rangs et quitté cette formation en juin, justement en raison de leur désaccord sur la question du nom de la Macédoine. La coalition au pouvoir n’a plus désormais le soutien que de 152 des 300 députés du parlement.