L’Europe occidentale attend le « déclin » de l’agriculture dans les dix ans à venir

L’agriculture devrait décliner en Europe occidentale dans les dix ans à venir, selon les prévisions de l’OCDE et de la FAO, les surfaces de prairies et de cultures se réduisant alors qu’elles augmentent sur le continent américain et en Asie du sud-est.

La part des pays d’Europe occidentale (UE, Norvège et Suisse) dans la production mondiale d’orge, de seigle, de colza, de tournesol, de blé, de lait et de viande, « devrait chuter au fur et à mesure que les autres pays et régions vont voir leur croissance s’accélérer », indique le rapport « Perspectives agricoles 2018-2027 » présenté mardi par les deux institutions internationales.

Dans le même temps, la Russie va, elle, rester première exportatrice mondiale de blé.

Le « déclin » européen « sera plus particulièrement marqué pour le biodiesel », réalisé à partir de colza ou de tournesol, dont la production devrait baisser de 4% en dix ans à la suite d’un recul de la demande de diesel, souligne le rapport.

L’Europe occidentale restera néanmoins le deuxième producteur mondial de biodiesel, mais une « inconnue majeure » repose sur la « possible révision à la baisse » du taux d’incorporation obligatoire, qui pourrait « engendrer une baisse radicale de la production », avertissent les auteurs.

Au global, dans cette zone du monde, les surfaces de prairies devraient diminuer à 80,58 millions d’hectares en 2027 contre 81,91 M ha en 2015-17, et les surfaces consacrées aux cultures végétales (céréales, oléagineux..) devraient tomber à 94,85 millions d’hectares contre 97,22, selon le rapport.

Dans le même temps, en Amérique du nord et du sud, les surfaces herbagères consacrées à l’élevage devraient augmenter à 870,41 millions d’hectares en 2027 contre 860,89 Mha en 2015-17, quand celles consacrées aux cultures s’étaleront sur 368,73 millions d’hectares contre 366,22 M ha en 2015-17.

En Asie du sud-est, les « produits végétaux » couvriront 506,56 millions d’hectares en 2027 contre 496,8 millions en 2015-17, tandis que les surfaces de prairie diminueront très légèrement à 585,8 millions d’hectares contre 586,1 Mha.