En Mali, election présidentielle : début de la campagne électorale officielle

La campagne en vue de l’élection présidentielle du 29 juillet prochain s’est ouverte officiellement, samedi à minuit, au Mali, ont rapporté les médias locaux.

La campagne électorale à l’occasion du premier tour a démarré samedi 7 juillet à 00h00 et s’achèvera vendredi 27 juillet 2018 à 00h00, indique un communiqué gouvernemental.

Pendant 20 jours, les candidats lancés dans la course au fauteuil présidentiel vont parcourir les villes et villages du Mali pour tenter de conquérir les électeurs.

Mercredi dernier, la Cour constitutionnelle malienne a validé 24 candidatures pour le scrutin du 29 juillet prochain. Parmi ces candidatures figure celle du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et de son principal opposant Soumaïla Cissé.

Selon les analyses de la presse malienne, les deux hommes font figures de favoris. En cas de deuxième tour, l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diara est pressenti jouer le rôle de «faiseur de roi», en
occupant la troisième place au premier tour.

Lors de la présidentielle de 2013, Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé étaient arrivés en tête du premier tour avec, respectivement, 39,24% et 19,44%.

A l’issue du second tour et grâce au soutien de plusieurs candidats malheureux du premier tour, IBK a été élu président avec 77,61% des suffrages contre 22,39% pour Soumaïla Cissé.

En raison de la grave crise sécuritaire que vit le Mali depuis 6 ans, l’élection présidentielle 2018 est suivie de très près par la communauté internationale et notamment l’Union Européenne qui a déployé de nombreux observateurs dans le pays afin de s’assurer du bon déroulement du scrutin du 29 juillet.

C’est aussi le cas de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui ne cesse de multiplier les appels à l’endroit des différents acteurs en vue de la tenue d’un scrutin apaisé.

Dans un communiqué publié au début du mois de juin dernier, après la dispersion d’une manifestation de l’opposition malienne par la police, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a exhorté «les acteurs politiques et de la société civile à privilégier le dialogue pour maintenir un environnement propice à la tenue d’élections crédibles et transparentes».

Au terme d’une mission qui a duré du 24 au 29 juin dernier, l’expert indépendant de l’ONU sur les droits de l’homme au Mali, M. Alioune Tine, a estimé que «l’élection présidentielle doit être véritablement libre, transparente et apaisée».

Il a aussi lancé un appel aux différents acteurs à agir «de sorte que le grand débat national n’ait pas un impact négatif sur la vulnérabilité de la situation du pays, mais qu’il soit une opportunité pour faire rebondir le Mali et susciter une espérance pour la paix et la sécurité».