La Grèce et l’Italie restent, pour le moment, les principaux points d’arrivée des migrants, mais avec des diminutions très nettes depuis deux ans.
L’Europe fait face à l’afflux de migrants. Dimanche 8 juillet, un responsable de l’Union européenne a prévenu que l’Espagne pourrait devenir le nouveau point d’arrivée de choix pour les migrants venant d’Afrique, alors que d’autres routes sont en train de se fermer.
Le chef de l’Agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes (Frontex), Fabrice Leggeri, a souligné que quelque 6 000 immigrants avaient débarqué sur les côtes espagnoles pour le seul mois de juin de cette année, quasiment autant que pour les six premiers mois de l’an dernier. « Si vous me demandez quelle est ma plus grande inquiétude actuellement, je dirais l’Espagne », a-t-il déclaré au journal allemand Welt am Sonntag.
900 000 migrants en Grèce
Alors que la route depuis la Libye est rendue de plus en plus difficile par l’augmentation des patrouilles des gardes-côtes libyens, de plus en plus de migrants tentent la traversée vers l’Espagne à partir du Maroc. « Si les chiffres continuent à augmenter comme ils le font actuellement, cette route va devenir de plus en plus importante », a-t-il ajouté.
La Grèce et l’Italie restent toutefois pour l’instant les principaux points d’arrivée des migrants, mais avec des diminutions très nettes depuis deux ans. La Grèce, qui avait reçu près de 900 000 migrants en 2015, n’en a vu arriver que 42 000 l’an dernier, après l’accord de 2016 avec la Turquie, selon les chiffres de Frontex.
L’Italie quant à elle a reçu l’an dernier près de 120 000 migrants, mais depuis un accord mi-juillet 2017 avec les gardes-côtes libyens, les arrivées ont chuté de 75 %, toujours selon Frontex. L’Espagne a reçu l’an dernier près de 23 000 migrants, dont une moitié de Marocains, et beaucoup d’Algériens et d’Ivoiriens.