Le procès de Sara Nétanyahou, épouse du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, mise en examen pour avoir fait passer pour près de 100.000 dollars de repas au frais du contribuable a été reporté de trois mois, a annoncé aujourd’hui le ministère de la Justice.
Ce procès qui devait s’ouvrir le 19 juillet a été reporté au 7 octobre, selon un communiqué de l’administration judiciaire.
Ce report a été approuvé par la juge Avital Chen « à la demande du bureau du procureur de l’Etat et des représentants de l’accusée », a ajouté le communiqué. Mme Nétanyahou a été mise en examen le 21 juin pour « fraude » et « abus de confiance » présumés. La mise en cause de Mme Nétanyahou, 59 ans, ne semble pas de nature à avoir un effet politique immédiat pour son mari, qui n’est pas impliqué dans le dossier. Mais elle s’ajoute aux différentes affaires de corruption présumée qui menacent le long pouvoir du premier ministre.
Mme Nétanyahou est soupçonnée d’avoir commandé entre septembre 2010 et mars 2013, pour elle-même, les membres de sa famille et des invités, des centaines de repas représentant « plus de 350.000 shekels » (83.000 euros), selon le ministère de la Justice. La justice lui reproche d’avoir menti en invoquant faussement l’absence de cuisinier à la résidence du premier ministre pour faire livrer, jusqu’à des dizaines de fois un même mois, des repas de différents établissements de Jérusalem, italiens, asiatiques ou proche-orientaux. M. Nétanyahou a dénoncé la mise en examen de son épouse.
« Cette semaine, le record de l’absurde a été battu. Pour la première fois dans l’histoire a été présenté un acte d’accusation contre l’épouse d’un dirigeant à propos de repas dont certains ont été servis à des hôtes officiels et même à des chefs d’Etat », a affirmé le premier ministre dans une vidéo publiée récemment sur son compte Facebook.