La femme contaminée par un agent innervant à Salisbury est décédée, selon la police britannique

Deux Britanniques, un homme de 45 ans et une femme de 44 ans, avaient été hospitalisés le 30 juin à Salisbury, ville où Sergueï Skripal et Ioulia Skripal avaient été empoisonnés en mars. Ce 8 juillet, la quadragénaire est décédée.

Dawn Sturgess, la femme de 44 ans qui avait été hospitalisée il y a une semaine à Salisbury, après avoir été exposé au même agent innervant que l’ex-agent double russe Sergueï Skripal, est décédée ce 8 juillet, selon la police britannique. La police a fait savoir qu’une enquête était ouverte pour meurtre, après ce décès.
La quadragénaire, ainsi qu’un homme de 45 ans, avaient retrouvés inconscients le 30 juin dans une habitation de Muggleton Road, à Amesbury, tout près de Salisbury, cetteville où Sergueï Skripal et sa fille Ioulia Skripal avaient été empoisonnés en mars. La police avait d’abord évoqué un incident lié à la drogue, avant que le chef de l’antiterrorisme britannique n’annonce, le 4 juillet, que le couple aurait été exposé à un Novitchok.

La police tente de déterminer où et comment les deux nouvelles victimes ont été empoisonnées alors que plusieurs sites avaient été décontaminés après l’affaire Skripal. Selon le ministre britannique de l’Intérieur, «le couple est entré en contact avec l’agent neurotoxique dans un endroit différent des sites qui ont fait partie de l’opération de nettoyage initiale.»

Regain de tensions entre Londres et Moscou
«Il est maintenant temps que l’Etat russe explique exactement ce qui s’est passé», avait directement mis en cause le ministre britannique de l’Intérieur Sajid David devant le Parlement le 5 juillet, à propos de l’empoisonnement des deux Britanniques au Novitchok.

Lors d’une conférence de presse le 5 juillet, Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, avait répliqué que le gouvernement britannique devrait s’excuser pour ses accusations. De plus, Moscou avait assuré même jour ne pas disposer d’informations sur le nouvel empoisonnement et s’est dite «très préoccupés par l’utilisation répétée de telles substances en Europe».