L’immigration sera à nouveau au centre des discussions d’une réunion de l’Union européenne, jeudi, en Autriche.
Les ministres de l’Intérieur des 28 tenteront de se mettre d’accord sur les moyens d’endiguer l’arrivée de migrants.
Vont-ils parvenir à se mettre d’accord ? Les ministres de l’Intérieur des 28 vont en tout cas plancher, jeudi 12 juillet, sur de nouveaux projets pour empêcher les arrivées de migrants sur les côtes européennes, lors de leur première réunion organisée sous la houlette d’une présidence autrichiennede l’Union européenne qui défend des options radicales.
Réunis à Innsbruck (sud), ils devront en particulier préciser l’idée, encore floue mais déjà controversée, de « plateformes de débarquement » en Afrique des migrants secourus en Méditerranée, proposée dans les conclusions du sommet sous tension tenu fin juin à Bruxelles.
Les pays européens sont divisés sur la faisabilité, la légalité et sur la définition même de ces « plateformes », que plusieurs pays comme le Maroc et la Tunisie ont déjà exclu d’accueillir.
Les arrivées sur les côtes européennes ont massivement chuté par rapport au pic enregistré à l’automne 2015, mais la question migratoire continue de créer des tensions dans et entre les États membres de l’UE.
Le ministre autrichien d’extrême droite Herbert Kickl (FPÖ, membre de la coalition au pouvoir avec les conservateurs à Vienne), accueillera notamment jeudi son homologue italien Matteo Salvini, d’extrême droite lui aussi, et maître d’œuvre du durcissement de Rome sur ce sujet.
Le chef de file de la Ligue a décidé il y a un mois d’interdire l’accès aux ports italiens aux ONG qui portent secours aux migrants en Méditerranée. À Innsbruck, il compte demander à ses partenaires « de ne pas diriger vers des ports italiens des navires actuellement en mission internationale ».