Le Pakistan vit actuellement une période électorale extrêmement troublée.Deux attentats se sont produits vendredi, dont l’un a fait 128 morts.
Entre-temps, l’ancien premier ministre déchu Nawaz Sharif et sa fille ont été arrêtés pour corruption à l’aéroport. Son parti, qui pourrait remporter les élections, dénonce un complot contre l’ancien dirigeant.
Le bilan provisoire des deux attentats s’élève à plus de 130 morts et plusieurs centaines de blessés. Ces attaques qui visaient des candidats aux élections se sont produites dans la province du Baloutchistan, dans le sud-ouest du pays.
L’attentat le plus meurtrier est survenu à Mastung, à une quarantaine de kilomètres de Quetta, la capitale de la province. Le groupe armé État islamique (EI) a revendiqué cette attaque par l’entremise de son agence de propagande, Amaq.
D’après la défense civile du Baloutchistan, un homme bardé d’explosifs et de billes de métal s’est fait exploser au milieu d’un rassemblement électoral du candidat du parti Baluchistan Awami Party (BAP), Mir Siraj Raisani. L’explosion a tué 128 personnes et fait une centaine de blessés. Le candidat Raisani a aussi trouvé la mort au cours de l’attentat.
Revendiquée par l’EI, il s’agit de l’attaque la plus meurtrière au Pakistan depuis celle contre une école de Peshawar, perpétrée en décembre 2014 par un commando taliban, qui avait fait plus de 150 morts.
Un peu plus tôt, l’explosion d’une bombe cachée dans une moto avait fait 5 morts et 39 blessés près de la ville de Bannu. L’engin avait été déclenché au passage du convoi d’Akram Khan Durrani, qui représente le MMA, une coalition de partis religieux. L’homme politique a survécu à l’attaque.
Ces deux attentats meurtriers surviennent dans une période de haute tension électorale à deux semaines des élections législatives pakistanaises.
La situation est à ce point tendue que l’armée prévoit déployer 37 0000 soldats dans le pays pour assurer la sécurité le 25 juillet prochain, jour du scrutin.