La rencontre Macron-Poutine arrive « au bon moment » (Elysée)

Bonus diplomatique des victoires des Bleus au Mondial, la rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine au Kremlin demain, à la veille du sommet Trump-Poutine, arrive « au bon moment », a estimé aujourd’hui l’Elysée.

« Cette rencontre survient dans un contexte important, après le sommet de l’Otan et avant la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Elle permettra de faire le suivi de la très longue et positive rencontre des présidents français et russes à Saint-Pétersbourg, sur les coopérations bilatérales et les grands dossiers internationaux, en particulier la Syrie et l’Iran, malgré nos divergences », selon l’Elysée.

Les deux dirigeants avaient convenu de se voir lorsqu’ils s’étaient croisés pour la demi-finale des Bleus mardi.

La Syrie au menu des discussions

L’un des sujets principaux sera le règlement politique du conflit en Syrie, où la France a mis en place un mécanisme de concertation avec la Russie, pour tenter de rapprocher les initiatives russo-turques et celles des Occidentaux. « Ce mécanisme, nous le faisons fonctionner et il permet de bâtir des convergences, notamment sur l’aspect humanitaire », soulignent les conseillers de la présidence.

La France tente de rapprocher les positions entre le groupe d’Astana (Russie, Iran, Turquie) et le « small group » sur la Syrie (Royaume-Uni, Allemagne, Etats-Unis, France, Arabie Saoudite, Jordanie, Egypte).

Une rencontre Trump-Poutine prévue lundi

Quant à la rencontre Trump-Poutine prévue lundi à Helsinki, elle est « normale » et pourrait permettre de faire avancer les efforts de désarmement, estime la France.

Elle reflète le souhait de Donald Trump « d’établir un contact avec le président russe », en dépit de l’enquête aux Etats-Unis sur une possible ingérence du Kremlin dans la présidentielle américaine de 2016. Le président américain doit aussi compter avec des alliés européens « évidemment très inquiets de l’attitude russe » après l’affaire de l’ex-espion Skripal et l’annexion de la Crimée, avertit Paris