Les Européens ont rejeté la demande des États-Unis d’isoler économiquement l’Iran et ont adopté un instrument juridique pour protéger les entreprises européennes présentes dans ce pays contre les sanctions américaines.
L’Union européenne n’a pas répondu favorablement à l’injonction des États-Unis d’isoler économiquement l’Iran. La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a annoncé lundi 16 juillet qu’elle avait rejeté cette demande et adopté un instrument juridique pour protéger les entreprises européennes présentes dans ce pays contre les sanctions américaines.
« Nous avons approuvé l’actualisation du statut de blocage et nous prenons toutes les mesures pour permettre à l’Iran de bénéficier des retombées économiques de la levée des sanctions », a-t-elle expliqué à l’issue d’une réunion avec les ministres des Affaires étrangères des États membres de l’UE.
La loi de blocage européenne entrera en application le 6 août, date du premier volet des sanctions américaines. Le second volet entrera en vigueur le 4 novembre, pendant les élections de mi-mandat aux États-Unis.
Ce règlement, établi en 1996, doit permettre de contrer le fait que les sanctions américaines s’appliquent à toutes les entreprises et personnes physiques dans le monde, en vertu du principe de l’extraterritorialité du droit américain. Nombre de grandes entreprises européennes comme le groupe pétrolier Total ont décidé de se retirer d’Iran s’ils ne sont pas exemptés des sanctions américaines. Washington a refusé d’en dispenser les entreprises européennes après avoir dénoncé l’accord sur le nucléaire avec l’Iran.