Margaritis Schinas, porte-parole de la Commission européenne, « appelle à une nouvelle impulsion pour arriver à des solutions mutuellement acceptées, des solutions européennes, sur les bases des conclusions du dernier conseil européen ».
La Commission européenne a appelé lundi à trouver une solution rapide et durable aux débarquements de migrants après le partage imposé par l’Italie pour accepter d’ouvrir un port à des navires transportant des centaines de personnes secourues en mer.
Quelque 450 migrants transbordés sur deux navires militaires après voir été assistés en mer ont pu débarquer en Sicile lors du week-end. Rome, après avoir demandé vendredi sans succès à Malte de les accueillir, a ensuite exigé un partage de leur accueil avec d’autres pays avant de donner son feu vert à leur débarquement. La France, l’Allemagne, Malte, l’Espagne et le Portugal ont chacun accepté de prendre en charge une cinquantaine des rescapés.
« Nous saluons le fait que les deux navires, le Protector et le Monte Sperone, ont pu débarquer », et ce grâce aux « Etats membres qui ont accepté de prendre une part de l’accueil des migrants à bord », a déclaré lundi le porte-parole de la Commission européenne Margaritis Schinas devant la presse.
La Commission européenne « appelle à une nouvelle impulsion pour arriver à des solutions mutuellement acceptées ». « L’Italie appelle depuis longtemps à une coopération régionale pour le débarquement et a raison de le faire », a-t-il ajouté. « Mais la Commission estime que des solutions ad hoc comme celle-là ne peuvent pas être durables dans le long terme et appelle à une nouvelle impulsion pour arriver à des solutions mutuellement acceptées, des solutions européennes, sur les bases des conclusions du dernier conseil européen », a-t-il poursuivi.
Lors de ce sommet sous tension fin juin à Bruxelles, les dirigeants des 28 avaient notamment convenu de réfléchir à des « plateformes régionales de débarquement » dans des pays tiers pour les migrants secourus dans les eaux internationales.
Des propositions de la Commission européenne « dans les prochaines semaines ». Sur le territoire de l’UE, ils ont estimé qu’il fallait créer des « centres contrôlés » pour y transférer les personnes secourues, d’où elles seraient prises en charge « sur la base d’un effort partagé » entre Etats membres, « uniquement sur une base volontaire » de leur part. Mais les pays de l’UE doivent désormais s’entendre sur les modalités pratiques de ces projets encore flous, interprétés de différentes manières par les capitales.
La Commission européenne va faire des propositions « dans les prochaines semaines » concernant « les centres contrôlés dans l’UE et la coopération entre Etats membres de l’UE en matière de recherche et de sauvetage », a indiqué lundi une porte-parole, Natasha Bertaud. Les réflexions pour impliquer des pays d’Afrique du Nord dans les débarquements prendront de leur côté « un peu plus longtemps », a-t-elle ajouté.