Après le naufrage encore inexpliqué d’un bateau de migrants, entre 25 et 30 personnes sont toujours portées disparues au large de la partie nord de Chypre, en mer Méditerranée.
Au moins 19 personnes sont mortes et une trentaine sont portées disparues après le naufrage mercredi au large de Chypre-Nord d’une embarcation transportant des migrants, ont indiqué les forces de sécurité locales. Plus de 100 passagers de cette embarcation qui en transportait environ 150 ont été secourus, mais entre 25 et 30 personnes sont toujours portées disparues en fin d’après-midi, ont indiqué les Force de sécurité de Chypre-Nord (GKK).
L’embarcation transportait des Syriens. Des équipes de gardes-côtes dépêchées par Chypre-Nord et par la Turquie s’activent pour retrouver les personnes manquant à l’appel à la suite de ce naufrage dont la cause n’est pas encore déterminée, selon le GKK. D’après l’agence de presse turque DHA, l’embarcation transportait des Syriens qui tentaient de gagner l’Europe, mais cette information ne pouvait être confirmée de source officielle dans l’immédiat. Le naufrage de cette embarcation est survenu à 16 milles nautiques au large de la ville de Gialousa (« Yeni Erenköy » en turc), située dans la partie nord de l’île de Chypre, selon les forces de sécurité de Chypre-Nord.
Une République seulement reconnue par Ankara. Chypre est divisée depuis 1974, année où l’armée turque en a envahi le tiers nord en réaction à un coup d’État de Chypriotes-grecs voulant rattacher l’île à la Grèce, qui inquiétait la minorité chypriote-turque. Aujourd’hui, l’autoproclamée République turque de Chypre-Nord (RTCN) n’est reconnue que par Ankara et les pourparlers en vue d’une réunification sont en suspens depuis l’échec en 2017 de négociations parrainées par l’ONU.
Plusieurs naufrages meurtriers d’embarcations de migrants et réfugiés tentant de rejoindre l’Europe sont survenus au cours des derniers mois en mer Méditerranée, mais ce genre d’événements reste relativement rare à proximité de l’île de Chypre. Chypre, membre de l’Union européenne et distante d’une centaine de kilomètres des côtes syriennes, n’a pas reçu d’afflux massif de réfugiés syriens comme la Turquie ou la Grèce.