La ministre de la Justice Nicole Belloubet a évoqué aujourd’hui à l’Assemblée nationale des « gestes absolument inadaptés » d’un collaborateur d’Emmanuel Macron à Paris le 1er-Mai, ajoutant que « si cela paraît nécessaire », le procureur prendra « les décisions qui s’imposent ».
Interpellée dans l’hémicycle par Eric Ciotti (LR) lors des débats sur la révision constitutionnelle, la ministre a affirmé que « les éléments qui ont été révélés par les films qui ont été diffusés témoignent effectivement de gestes absolument inadaptés », ajoutant que « si cela paraît nécessaire, le procureur prendra de sa propre initiative les décisions qui s’imposent ». M. Ciotti venait de dénoncer des faits « extrêmement graves », révélés hier soir par Le Monde, demandant à la garde des Sceaux si elle souhaitait « oui ou non saisir la justice de ces faits ».
« Évidemment, j’ai vu comme vous les faits qui sont advenus au courant du mois de mai. La personne qui a commis ces faits était sur cette manifestation sans autorisation, ce qui évidemment pose une difficulté », a répondu la ministre. « Les agressions, je ne sais pas si c’est le mot juste, mais en tout cas les éléments qui ont été révélés par les films qui ont été diffusés témoignent effectivement de gestes absolument inadaptés, d’autant que la personne en question avait usurpé ou en tout cas portait si j’ai bien vu une identification qui l’assimilait aux forces de police et tel n’était pas le cas », a-t-elle poursuivi.
« Vous me demandez d’inciter le procureur à s’emparer de cette affaire. En tant que garde des Sceaux, vous le savez parfaitement, je n’ai absolument pas la possibilité de donner aucune instruction individuelle aux magistrats (…) mais bien entendu si cela paraît nécessaire, le procureur prendra de sa propre initiative les décisions qui s’imposent », a ajouté Mme Belloubet.