La Libye refuse de construire des centres pour les immigrants illégaux

Le chef du gouvernement libyen a appelé l’Europe à développer une politique migratoire mondiale et à ne pas tenter de résoudre le problème uniquement en expulsant les personnes indésirables.

Le Premier ministre du gouvernement d’accord national de la Libye Faiz Saraj a fermement rejeté la proposition de l’UE de créer des centres d’accueil des réfugiés dans ce pays. Il a dit cela dans une interview avec l’édition le Bild, publié le vendredi 20 juillet.

« Nous sommes absolument opposés au fait que l’Europe veut absolument garder les migrants illégaux, ce que l’Union européenne ne veut pas », a déclaré le chef du gouvernement libyen.

La Libye, selon le chef du gouvernement, n’a pas besoin de subventions pour de tels centres.

« Nous n’effectuerons aucune transaction pour de l’argent avec l’Union européenne afin d’accepter des migrants illégaux », a souligné Faiz Saraj. Il a qualifié d’étrange qu’en Europe « personne ne veut accepter les migrants, mais propose de le faire en Libye, en plaçant des centaines de milliers de demandeurs d’asile ».
Saraj a souligné que la Libye est un pays de transit pour les migrants d’autres pays d’Asie et d’Afrique, en quête de l’Europe. Par conséquent, estime-t-il, l’UE devrait accroître la pression sur les pays d’où provient le principal flux de réfugiés.

Faiz Saraj a fait appel à l’Union européenne pour une lutte commune contre les contrebandiers. Il a souligné que la garde côtière libyenne est la principale charge pour intercepter les passeurs et secourir les gens. L’UE, selon le dirigeant libyen, devrait apporter un soutien technique et financier à Tripoli dans ce domaine afin de mettre fin aux activités des contrebandiers au stade initial.

Le Premier ministre de la Libye a indiqué qu’il y a actuellement des centaines de milliers de migrants illégaux en Libye. Le fait qu’il y ait parmi eux un nombre important d’éléments criminels et de terroristes aggrave considérablement la situation dans le pays. L’Europe, estime Faraj, doit élaborer une politique migratoire mondiale et ne pas tenter de résoudre le problème uniquement en expulsant les migrants indésirables.