Le président libanais Michel Aoun a déclaré vendredi que la loi sur « l’Etat-nation juif », adoptée, la veille, par le parlement israélien, était une nouvelle agression contre le peuple palestinien et son droit à l’autodétermination.
Dans un communiqué publié par la présidence libanaise, vendredi, et dont une copie est parvenue à Anadolu, Aoun a indiqué que « le vote par la Knesset de la loi dite de l’Etat-nation était une nouvelle agression israélienne contre le peuple palestinien et son droit à l’autodétermination, à un Etat indépendant avec Jérusalem pour capitale, et au recouvrement de toutes ses terres ».
Pour le président libanais, « cette loi abolit le droit au retour des Palestiniens, ouvre grand les portes à l’accueil des juifs (sur les territoires palestiniens, ndlr) et représente donc une violation manifeste des résolutions des Nations unies qui consacrent le droit au retour des Palestiniens, notamment la résolution 194 ».
Les réfugiés palestiniens ont commencé à affluer au Liban depuis la Nakba de 1948.
Le Liban abrite environ 600 mille réfugiés palestiniens répartis dans plusieurs camps. L’Etat libanais exige leur retour à leur patrie et refuse de les naturaliser en les traitant comme des étrangers.
Jeudi, la Knesset israélienne a adopté une loi finale déclarant que « le droit à l’autodétermination dans l’Etat d’Israël est limité aux Juifs, et que la migration menant à la citoyenneté directe est réservée aux Juifs ».
La loi sur « l’Etat-nation juif » dispose que « le grand Jérusalem unifié est la capitale d’Israël » et que « l’hébreu est la langue officielle de l’Etat », ce qui signifie que l’arabe a perdu son statut de langue officielle.