Le FBI a publié hier soir des documents relatifs à la surveillance de Carter Page, ancien conseiller de campagne de Donald Trump, dans le cadre d’une enquête ouverte pour déterminer s’il a comploté avec les autorités russes pour peser sur l’issue de l’élection présidentielle américaine de 2016.
Dans ces 412 pages, figurent notamment les demandes que le FBI a présentées à la Cour de surveillance des renseignements étrangers (Foreign Intelligence Surveillance Court). « Le FBI pense que Page a collaboré et conspiré avec le gouvernement russe », peut-on lire dans l’une d’elle, déposée en octobre 2016.
« Le FBI estime que les efforts du gouvernement russe sont coordonnés avec Page et peut-être d’autres personnes associées à » l’équipe de campagne de Donald Trump, disent par ailleurs les auteurs d’un de ces documents. L’ancien conseiller de campagne de Trump a selon eux « établi des relations avec des fonctionnaires russes, y compris des agents des services de renseignement ».
Pour Nancy Pelosi, présidente du groupe démocrate à la Chambre des représentants, « ces documents prouvent clairement qu’il y a eu coordination entre la Russie et Carter Page (…) pour influencer illégalement l’élection présidentielle américaine de 2016 ».
Les parlementaires républicains contestent la légalité de la demande de surveillance de Carter Page. Selon eux, elle s’appuie notamment un dossier fourni par Christopher Steele, un ancien agent des services de renseignement britanniques, or le FBI a omis de préciser qu’il était employé par une firme mandatée par le parti démocrate pour effectuer des recherches sur les affaires de Trump.
Michael Horowitz, inspecteur général du département de la Justice, a promis en mars de déterminer si les procédures ont été respectées.
Douze membres des services de renseignement russes ont été inculpés la semaine par un grand jury américain pour le piratage de systèmes informatiques du parti démocrate en 2016.