La Chine a réfuté lundi les accusations de Donald Trump selon lesquelles Pékin manipulerait sa monnaie et dit ne pas craindre la menace de droits de douane prohibitifs sur l’ensemble de ses exportations vers les Etats-Unis.
« La Chine n’a aucune envie de soutenir ses exportations via des dévaluations compétitives », a déclaré devant la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang.
« Le taux de change est fixé par l’offre et la demande sur le marché. Parfois il baisse et parfois il monte, cela fluctue dans les deux sens », a-t-il ajouté.
La banque centrale de Chine fixe chaque jour le taux pivot du yuan face au dollar, qui peut évoluer de plus ou moins 2 % de part et d’autre de ce taux pivot. La monnaie chinoise a perdu 8 % de sa valeur face au billet vert depuis avril.
Le président américain Donald Trump a accusé vendredi la Chine, mais aussi l’Union européenne, de dévaluer artificiellement leur monnaie afin d’avantager leurs exportateurs.
« La Chine, l’Union européenne et les autres manipulent leur monnaie en baissant leurs taux d’intérêt alors que les Etats-Unis augmentent leurs taux avec un dollar devenant de plus en plus fort, jour après jour, ce qui dégrade notre compétitivité », a dénoncé le président américain dans un tweet.
M. Trump a par ailleurs menacé la Chine d’imposer des droits de douane punitifs sur 500 milliards de dollars d’importations de ce pays, soit leur quasi-totalité (505,5 milliards en 2017).
« Les menaces et l’intimidation de marcheront jamais avec le peuple chinois », a assuré M. Geng, accusant Washington de « chercher par tous les moyens à provoquer une guerre commerciale ».
Les Etats-Unis ont déjà imposé au début du mois des surtaxes douanières sur 34 milliards de dollars d’exportations chinoises. Pékin a répliqué en taxant le même montant d’importations en provenance des Etats-Unis.