Au moins huit personnes impliquées dans des trafics de drogue ont été tuées lundi au Liban et une quarantaine arrêtées après des échanges de tirs avec des soldats lors d’une opération dans l’est du pays, a annoncé l’armée.
Une unité de l’armée a lancé une opération au domicile d’Ali Zeid Ismaïl, « recherché pour trafic de drogue dans la localité de Hammoudiyé-Brital », dans la région déshéritée de la Bekaa, a indiqué l’armée sur son site internet.
« L’unité a essuyé des coups de feu (…) et les hommes du groupe ont été contraints de riposter, tuant huit hommes armés », a annoncé l’armée, précisant que M. Ismaïl faisait partie des morts.
Par ailleurs, 41 personnes – 16 Libanais et 25 Syriens – ont été interpellées. « Des armes et des drogues ont été saisies », indique la même source.
M. Ismaïl, bien connu des services de sécurité au Liban, était l’un des principaux trafiquants de drogue de la Bekaa, selon les médias locaux.
En avril, l’armée avait annoncé avoir retrouvé 20 kilogrammes de captagon – une drogue fabriquée à base d’amphétamine utilisée comme psychostimulant -, dans une maison abandonnée qui était selon elle utilisée par le trafiquant.
En décembre, c’est 800 kilogrammes de cannabis qui avaient été saisis à son domicile, selon l’armée.
La culture du haschich est illégale au Liban mais l’activité est largement répandue depuis des décennies, notamment dans la Bekaa où elle est devenue une industrie rapportant des millions de dollars.
Le Liban s’apprête toutefois à revoir sa législation pour autoriser la culture du cannabis à des fins thérapeutiques, avait récemment annoncé le président du Parlement Nabih Berri, les autorités s’efforçant de relancer une économie qui bat de l’aile.