Syrie : plus de 150 morts dans des attaques de l’EI dans le sud

Plus de 150 personnes ont péri mercredi dans une série d’attaques revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans le sud de la Syrie, l’un des bilans les plus lourds depuis le début de la guerre en 2011.

Il s’agit en outre des premières attaques -attentats suicide et assaut contre des villages- de cette ampleur menées par l’EI depuis des mois dans le pays, où l’organisation jihadiste a subi de nombreuses défaites ces derniers mois.

Elles ont eu lieu dans la province de Soueida, contrôlée totalement par le régime de Bachar al-Assad. Les jihadistes de l’EI sont présents dans une zone désertique au nord-est de cette région.

Selon les médias officiels syriens, les forces du régime ont lancé une contre-attaque pour repousser les jihadistes. Des raids aériens ont dans le même temps ciblé le groupe extrémiste, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« Quatre kamikazes ont fait détoner leurs ceintures explosives dans la ville de Soueida », chef-lieu de la province du même nom, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

D’autres kamikazes ont mené des attaques dans des villages du nord-est de la province avant que les jihadistes ne les prennent d’assaut, a-t-il ajouté. L’EI a réussi à s’emparer de trois villages.

Au moins 156 personnes, dont 62 civils, ont été tuées et des dizaines blessées, selon un nouveau bilan qui ne cesse de s’alourdir après la découverte de « nombreuses dépouilles dans les villages » attaqués par l’EI, a indiqué M. Abdel Rahmane. « C’est le bilan le plus lourd dans la province de Soueida depuis le début du conflit ».

« Outre les attentats suicide, les jihadistes ont attaqué des villages et tué des habitants dans leurs maisons », a-t-il poursuivi.

Dans un communiqué publié sur Telegram, l’EI a affirmé que ses combattants avaient lancé des attaques contre principalement des positions du régime dans la province.