Un chef militaire évoque la possibilité de frappes aériennes contre l’Azerbaïdjan

L’armée arménienne pourrait « paralyser l’économie azérie » si Bakou provoque de nouvelles hostilités dans la région du Haut-Karabagh, a déclaré mardi un Commandant militaire.

« Cela fait certainement parti de nos plans tactiques », a déclaré le Lieutenant-Général Levon Mnatsakanian lors d’une conférence de presse à Stepanakert. « En général, l’art de la guerre exige des frappes sur ces installations ainsi que des cibles militaires en cas de reprise des hostilités, ce qui nuira à l’économie [de l’ennemi] et ne permettra pas l’approvisionnement approprié des forces armées. »

« Je n’en vois pas encore la nécessité … Mais s’il y a un besoin de frapper [ces cibles], nous n’hésiterons pas une seconde », a-t-il précisé.

Mnatsakanian a laissé entendre qu’une grande centrale hydroélectrique près de la ville azérie de Mingachevir est l’une de ces cibles potentielles. Un accident récent sur place a provoqué d’importantes pannes d’électricité en Azerbaïdjan.

D’autres dirigeants politiques et militaires arméniens ont déclaré par le passé que les installations pétrolières et gazières stratégiques de l’Azerbaïdjan pourraient également être ciblées en cas de nouvelle guerre du Karabagh.

Le Ministère de la Défense azeri a rapidement réagi aux avertissements de Mnatsakanian, les qualifiant d’absurdes et déclarant que les systèmes de défense antimissile du pays protègent adéquatement ses installations économiques et militaires.

« Avant de faire de telles déclarations irresponsables, l’ennemi devrait prendre en compte qu’il y a a sur le territoire arménien des installations dont la destruction rendrait impossible d’y vivre pendant des siècles », a-t-il averti dans une référence claire à la centrale nucléaire de Metsamor.

Le Président azéri Ilham Aliev a menacé d’ordonner des frappes militaires contre des cibles arméniennes « stratégiques » lors d’un défilé militaire le 26 juin à Bakou. Le défilé comportait des missiles Polonez, fabriqués en Biélorussie et des missiles LORA, fabriqués en Israël, qui ont été fournis à l’armée azérie au cours des derniers mois. Ils auraient une portée de 200 et 300 kilomètres respectivement.

Mnatsakanian a déclaré que l’Arménie a la capacité de détruire ces missiles, mais il n’a pas élaboré.