A Johannesbourg, Erdogan fera un point complet sur la Syrie avec Poutine

Avant son départ pour le sommet des BRICS à Johannesbourg en Afrique du Sud, le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé qu’il s’entretiendra avec son homologue russe, Vladimir Poutine, afin de faire un point complet sur la situation en Syrie.

Erdogan animait, mercredi, une conférence de presse depuis l’aéroport international d’Esenboga d’Ankara, la capitale turque, avant de décoller à destination de l’Afrique du Sud où il doit participer au sommet des BRICS.

Pour le leader turc, les événements sur le terrain en Syrie ne vont toujours pas dans le sens souhaité, celui d’une protection effective des populations civiles contre les attaques des milices et autres groupes violants.

« Les développements en Syrie, qu’il s’agisse de Tall Rifaat ou Manbij, n’avancent pas pour le moment dans la sens souhaité. Actuellement, nous obtenons les résultats escompté seulement à Afrin, Jarablus et Al-Bab », a t-il spécifié, rappelant qu’une superficie de plus de 4 000 kilomètres carrés dans le Nord-ouest de la Syrie était sous le contrôle total de l’armée turque.

Il a notamment précisé qu’une rencontre aurait lieu entre lui et le président russe, Vladimir Poutine, au sommet des BRICS, une occasion « de tout mettre au clair de A à Z en ce qui concerne la Syrie ».

Sur l’embargo décrété par les Etats-Unis contre l’Iran, le chef de l’Etat turc a insisté sur le fait que l’Iran était un allié stratégique de la Turquie comme le sont les Etats-Unis, et qu’une rupture des relations avec ce pays était contraire au principe d’indépendance entre les pays. Il a notamment regretté le fait que la Turquie soit sujet à caution aux Etats-Unis pour des raisons de politique intérieure.

« C’est (l’Iran) notre voisin et dans le même temps un allié stratégique. Nous leur achetons des produits que s’ils venaient à manquer, qui chaufferait mon pays tout l’hiver? » a t-il interrogé.

A propos des nouvelles nominations au sein de l’exécutif, Erdogan a assuré qu’elles auraient lieu au plus tard dans les deux semaines à venir, avant de préciser, « Tout peut arriver à tout moment, les nommés peuvent être démis de leurs fonctions. Car ici, nous nous basons sur la réussite, l’échec n’est pas une option ».