Affaire Benalla : quand les internautes s’organisent pour « aller chercher Macron »

« Qu’ils viennent me chercher ». C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a rompu le silence sur l’affaire Benalla, mardi soir à Paris, devant les élus de la majorité. Les internautes ont décidé de le prendre au mot.

Emmanuel Macron a donc choisi l’offensive. En invectivant les journalistes mercredi soir, lors d’un bain de foule improvisé à Bagnères-de-Bigorre, le président de la République a confirmé sa volonté de reprendre l’initiative dans l’affaire Benalla, l’un de ses collaborateurs mis en examen dimanche pour des violences commises à la fin d’une manifestation le 1er mai. La veille, il avait déjà brisé le silence devant ses fidèles, lors d’un pot de fin de session parlementaire à la maison de l’Amérique latine, à Paris. « S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent le chercher », avait-il alors lâché, bravache. Les internautes l’ont pris au pied de la lettre, et le hashtag #AllonsChercherMacron n’a pas tardé à fleurir sur les réseaux sociaux…

Appels au rassemblement.

Sur Twitter, de nombreux utilisateurs ont ainsi fait part de leur volonté d’aller s’expliquer en personne auprès du chef de l’État. D’autres, celle de se rassembler et de battre le pavé jusqu’à l’Élysée… de façon plus ou moins pacifique.


Pour répondre à ceux qui réclamaient – avec malice, souvent – un peu d’organisation, l’humoriste Guillaume Meurice a décidé de prendre les choses en mains en créant un Doodle, autrement dit un tableur voué à connaître les disponibilités de chacun. Plus de 1.000 personnes ont répondu à l’invitation, à tel point que la plateforme a fini par « bugger ».

Un taxi pour l’emmener à l’Assemblée.

Mais utilisant le pronom « ils », Emmanuel Macron n’a – volontairement ou involontairement – pas directement précisé à qui il s’adressait. Certains y ont ainsi vu un message à destination des parlementaires, qui auditionnent depuis plusieurs jours en commission les protagonistes de l’affaire Benalla, à l’Assemblée nationale comme au Sénat. Emmanuel Macron, lui, n’en sera pas. Malgré l’insistance de certains, dont le député La France Insoumise Adrien Quatennens.