Le vice-président indonésien, Jusuf Kalla, a indiqué mardi que l’Indonésie rejetait la loi sur « l’Etat nation du peuple juif » adoptée récemment par le parlement israélien.
Aux yeux du dirigeant indonésien, cette loi s’apparente à la politique de ségrégation raciale sud-africaine connue sous le nom d’apartheid et elle est contradictoire avec les règles établies de l’Etat d’Israël.
« Les Palestiniens (arabes) représentent 20% de la population totale du pays. En adoptant une telle loi, Israël perpétue la discrimination des minorités. C’est en ce sens que l’Indonésie critique cette loi », a affirmé Jusuf Kalla.
Bien qu’il s’agisse des affaires internes d’Israël, il a demandé au pays de réévaluer la portée et les implications de cette loi.
Le vice-président indonésien a, par ailleurs, indiqué qu’il évoquerait le problème lors du sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui se tiendra l’année prochaine.
« Il y aura un sommet en Gambie l’année prochaine. Le vice-président gambien doit effectuer une visite en Indonésie pour discuter des préparatifs et l’Indonésie participera aux préparations », a-t-il ajouté.
Israël se trouve sous le feu des critiques depuis l’adoption de cette loi controversée par la Knesset. La loi définit désormais Israël comme « l’Etat-nation Juif ».
La loi sur « l’Etat-nation juif » dispose que « le grand Jérusalem unifié est la capitale d’Israël » et que « l’hébreu est la langue officielle de l’Etat », ce qui signifie que l’arabe a perdu son statut de langue officielle.
Le texte a été approuvé par un vote de 62 contre 55 lors d’une plénière tumultueuse au cours de laquelle les législateurs arabes ont dénoncé ce qu’ils ont appelé « le racisme israélien contre la minorité arabe ».