De l’aide humanitaire fournie par la France a été distribuée, avec l’aide de la Russie, dans la Ghouta orientale en Syrie jeudi.
Le Croissant-Rouge syrien a commencé jeudi à distribuer une aide humanitaire fournie par la France à la Ghouta orientale, ex-bastion rebelle aux portes de Damas assiégé par les troupes gouvernementales en mars-avril avant de tomber après cinq ans de siège. Sur son compte Twitter, le Croissant-Rouge syrien a annoncé le début de la distribution jeudi, avec le concours de l’ONU, de 3.840 couvertures ainsi que 572 kits de cuisine et tentes dans cette région désormais sous contrôle des forces du président syrien Bachar al-Assad.
#Breaking: 162 #medical batches (drugs & materials), from #French #aid, being delivered to #Eastern_Ghouta by @SYRedCrescent & @UN. pic.twitter.com/Tl9KzbBdqP
— Syrian Red Crescent (@SYRedCrescent) 26 июля 2018 г.
Opération conjointe avec Moscou. « Sept camions transportant des aides sont arrivés dans la ville de Douma. Les aides y sont déchargées sous la supervision de l’ONU dans le centre du Croissant-Rouge syrien, avant d’être distribuées aux autres villes et localités de la Ghouta », a indiqué une source du Croissant-Rouge. Cette opération humanitaire est « menée conjointement avec la Russie », alliée de Damas, avait précisé un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères mercredi.
« Exploitation politique » ? Depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie, cette opération humanitaire conjointe est une première entre un pays occidental et la Russie. Le fait que cette aide soit transportée par Moscou puis distribuée dans une zone désormais contrôlée par le régime de Bachar al-Assad a suscité des questions, un ancien ambassadeur de France en Syrie, Michel Duclos, s’interrogeant sur les risques « d’exploitation politique ». Mais Paris a insisté sur le fait que cette opération « est mise en oeuvre sous la supervision des Nations unies », affirmant avoir obtenu des « garanties » pour que soit évitée toute « récupération politique ». La France a fourni 44 tonnes de matériel médical et de biens de première nécessité d’une valeur de 400.000 euros transportés en Syrie par l’armée russe.