L’organisation internationale fait face à des problèmes de trésorerie et n’a plus de liquidités. Elle demande aux pays de payer le plus rapidement possible leur contribution.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a prévenu le personnel onusien que l’organisation était en manque de liquidités et a exhorté les États membres à payer dès que possible leur contribution au budget de l’ONU, d’après des lettres que Reuters a pu consulter jeudi.
Le budget ordinaire des Nations unies était au 30 juin en déficit de 139 millions de dollars (119 millions d’euros), une situation inédite à la fin du premier semestre, écrit Antonio Guterres dans une lettre envoyée mercredi aux États membres.
Jamais l’ONU n’avait été « confrontée à une situation de trésorerie aussi difficile si tôt dans l’année civile », dit-il. « Une organisation telle que la nôtre ne devrait pas avoir à subir des faillites répétées. Mais la plus grande souffrance est sûrement ressentie par ceux que nous servons quand, faute de fonds, nous ne pouvons pas répondre à leur appel à l’aide. » L’Assemblée générale des Nations unies a approuvé en décembre un budget ordinaire de 5,4 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros) pour 2018-2019.
Ce budget n’intègre pas le financement des opérations de maintien de la paix, qui est voté séparément, et n’inclut pas non plus le budget des grandes agences onusiennes comme l’Unicef, le Pnud ou le HCR, qui s’appuient sur les contributions volontaires des États membres. Selon les Nations unies, 112 des 193 États membres ont à l’heure actuelle effectué leur contribution au budget ordinaire.
Au mois de juillet 2017, 116 pays avaient transmis leur contribution, et 98 à la même époque en 2016. Les États-Unis, qui sont le contributeur le plus important au budget de l’ONU, à hauteur de 22 % du budget ordinaire, ont pour habitude de payer tardivement leur contribution du fait de leur calendrier budgétaire.