Washington s’apprêterait à frapper en août les installations nucléaires iraniennes, affirme la chaîne de télévision ABC en se référant à des sources au sein du gouvernement australien. Ces allégations ont toutefois été réfutées par le Premier ministre du pays.
Les États-Unis pourraient frapper les installations nucléaires iraniennes début août, estime des responsables hauts placés du gouvernement australien cités par la chaîne de télévision locale ABC.
Selon le média, les systèmes de défense australiens ainsi que les agences de renseignement britanniques pourraient contribuer à l’identification des cibles sur le territoire iranien.
Dans le même temps, le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a déclaré vendredi qu’il n’avait aucune raison de croire que Donald Trump entendait bombarder l’Iran.
«Aujourd’hui, j’ai vu le reportage à ce sujet sur ABC qui cite des sources gouvernementales haut placées. Il s’agit des spéculations, elle [la chaîne, ndlr] cite des sources anonymes», a-t-il précisé.
Les allégations concernant une possible frappe américaine contre l’Iran interviennent sur fond de déclarations hostiles entre Donald Trump et Hassan Rohani.
Lundi 23 juillet, Donald Trump avait averti l’Iran sur sa page Twitter de ne jamais menacer les États-Unis.
«Ne menacez plus jamais les États-Unis ou vous allez subir des conséquences telles que peu au cours de l’histoire en ont connues auparavant. Nous ne sommes plus un pays qui supportera vos paroles démentes de violence et de mort. Faites attention!», avait-il écrit.
Auparavant, le Président iranien avait appelé Donald Trump à «ne pas jouer avec la queue du lion» soulignant que Téhéran «ne faisait la guerre à personne» et «qu’une guerre avec l’Iran serait la mère de toutes les guerres».
Les relations entre les deux pays se sont détériorées depuis mai 2018, lorsque le Président américain a annoncé le retrait de son pays de l’accord sur le nucléaire iranien et a décidé d’imposer à nouveau des sanctions unilatérales à Téhéran. Cette décision a été contestée par la Russie, la Chine, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’UE, qui ont confirmé leur engagement en faveur de l’accord nucléaire.