Affaire Benalla : 150 manifestants à Paris pour « aller chercher Macron »

Environ 150 personnes ont manifesté samedi près du siège de La République en marche (LREM) à Paris pour « aller chercher Macron », dix jours après le début de l’affaire Benalla, l’ex-collaborateur du président de la République filmé molestant des manifestants le 1er mai, a constaté l’AFP.

« Macron démission, Benalla en prison ! », ont notamment scandé les manifestants, réunis à l’appel du Front social uni, qui fédère des syndicats professionnels (Sud, des branches de la CGT), des syndicats étudiants, ainsi que des collectifs féministes ou d’aide aux sans-papiers.

Tenus à distance de l’immeuble qui abrite le parti présidentiel par la police, ils entendaient dénoncer l' »insolence » d’Emmanuel Macron, le comportement d’Alexandre Benalla et les « violences policières ».

L’appel à « aller chercher Macron » faisait écho aux déclarations du chef de l’Etat qui a lancé cette semaine devant ses équipes: « s’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent me chercher ».

Rosa, « simple citoyenne concernée », a dit à l’AFP manifester « contre l’autocrate d’Amiens », ville natale de M. Macron. « Quand l’Etat, qui est censé nous protéger, commet un délit, il y a un problème. Quand on agit comme Macron, on ne peut pas se permettre de critiquer (le président turc, Recep Tayyip) Erdogan », a-t-elle ajouté.

« J’ai voté Macron au deuxième tour (de la présidentielle de 2017, ndlr), je suis vraiment dégoûtée par sa politique », a expliqué Marie, 82 ans.

Vendredi, une autre manifestation pour « aller chercher Macron » avait rassemblé une centaine de personnes place de la Contrescarpe à Paris, là où Alexandre Benalla avait été filmé malmenant deux manifestants le 1er mai.

Mis en examen notamment pour « violences en réunion », M. Benalla accompagnait des policiers comme « observateur », avec un employé de LREM, Vincent Crase, lui aussi mis en examen.

Trois fonctionnaires de la préfecture de police de Paris ont eux été mis en examen pour « détournement d’images issues d’une vidéoprotection et violation du secret professionnel », soupçonnés d’avoir transmis à M. Benalla une copie d’images de vidéosurveillance des incidents sur la place Contrescarpe.