Depuis son arrivée à la présidence cubaine, il y a 100 jours, Miguel Diaz-Canel multiplie les apparitions publiques dans l’île communiste, dans l’optique de consolider son image de chef d’État, mais la dynastie Castro a gardé la main sur la majorité des décisions politiques.
Lorsque Miguel Diaz-Canel a été intronisé le 19 avril dernier, pour une transition historique depuis la révolution de 1959 et le début du règne des Castro, certains espéraient que le président apporterait rapidement un souffle nouveau.
Premier président cubain né après la révolution, M. Diaz-Canel, 58 ans, ne semble toutefois disposer que d’une marge de manoeuvre très limitée, dans ce que les analystes considèrent comme une transition graduelle orchestrée et contrôlée par Raul Castro et les autres vétérans de la révolution.
Miguel Diaz-Canel apparaît tous les jours à la télévision publique, suivi par les caméras aussi bien pendant des réunions que lorsqu’il joue au basket-ball avec des écoliers ou écoute les inquiétudes des patients d’un hôpital.
Son approche extravertie contraste fortement avec les habitudes de son prédécesseur, Raul Castro, 87 ans. De nombreux Cubains voient même dans le style de M. Diaz-Canel des similitudes avec Fidel Castro, père de la Révolution cubaine, sans qu’il n’égale toutefois son aura ni qu’il ne fasse preuve de la même liberté de ton.
« Il se rapproche chaque jour un peu plus du peuple, prend directement connaissance des problèmes », dit Lazaro Linares, 45 ans, employé d’un jardin de La Havane géré par l’État et qui dit comme de nombreux Cubains peiner à joindre les deux bouts.