Viktor Orban gronde contre « l’islam » et une Europe « non démocratique »

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s’en est pris avec virulence à l’Europe occidentale, la qualifiant de « non démocratique », dans un discours samedi à Baile Tusnad dans le nord de la Roumanie.

« À l’Ouest, c’est le libéralisme, il n’y a pas de démocratie », a affirmé Viktor Orban devant des membres de la minorité hongroise de Roumanie. Selon lui, en Europe occidentale, les « atteintes à la liberté d’expression et la censure sont devenues monnaie courante ».

Viktor Orban s’est attaqué une nouvelle fois aux institutions européennes, désignant la Commission européenne comme un « symbole de l’échec ». Nouvel épisode des relations tumultueuses entre l’UE et Budapest, la Commission de Bruxelles a décidé le 19 juillet de former un recours contre la Hongrie devant la Cour de justice de l’UE (CJUE) à propos de lois controversées sur les migrants. Le chef du gouvernement hongrois a donné sa propre définition de la « démocratie chrétienne », précisant qu’elle était « anti-migrant, anti-multiculturelle et qu’elle se bat pour le modèle de la famille chrétienne ».

Il a ajouté qu’il ferait de l’immigration l’un des sujets phares des élections européennes de l’année prochaine. « Les dirigeants européens sont inefficaces et incapables de défendre l’Europe contre l’immigration », a-t-il dit. Concernant la région à forte population magyare de Roumanie où il s’exprimait, le dirigeant populiste a affirmé que celle-ci existerait toujours, « même quand l’Europe aura été envahie par l’islam ». Plus conciliant envers les pays voisins de l’UE, Viktor Orban a critiqué les sanctions européennes contre Moscou, et qualifié de « primitive » la politique de l’UE à l’égard de Moscou.

Concernant la Turquie, il a souligné qu’on pouvait « critiquer le système Erdogan, mais que la stabilité de la Turquie est une bonne chose ». « Aujourd’hui, la sécurité du bassin des Carpates et de l’Europe repose sur la stabilité en Turquie, en Israël et en Égypte, car ils peuvent mettre un terme à l’afflux de musulmans », a-t-il conclu.